Chroniques d'un dépravé 2
Toujours les mêmes fantômes.
Dealer de drogue, dealer de crédit à la consommation, tous les mêmes… et nous voilà face aux mêmes tentations, face aux mêmes addictions
Mes mains jouent avec mon portable. Un numéro et des quantités de cocaïne me seront livrées dans la demi heure qui suit. Un tour chez le caviste du coin et coule à flot le fruité d’un bon rosé que je cuverai des heures durant, le lendemain sur mon lieu de travail. Encore un numéro et une princesse débauchée, très libertine, venue de l'Est m'appartiendra pour une partie de la nuit.
Musique de circonstance, la dopamine se libère… le portefeuille a déjà explosé. Le banquier ne manquera pas de me rappeler pour revoir mes plans d’amortissement.
Pourquoi le Seigneur n’est pas là. Peut-être parce que nous avons la liberté de lui dire « non, je préfère la déperdition à ton Amour. »
La déprime me gagne, alors je prie :
Que par la grâce du Seigneur mes angoisses s’évanouissent et que dès aujourd’hui je me libère des choses matérielles et des paradis d’images de synthèse.
Psaume 50 :
« Donne-nous, Seigneur, un cœur nouveau ;
Mets en nous, Seigneur, un esprit nouveau.
Oui, je me lèverai, et j’irai vers mon Père.
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
Selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
Purifie-moi de mon offense…
Ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
Ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait…
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
Renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
Ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d’être sauvé… »
Ne suis-je pas hypocrite en me dopant avec plaisir puis en priant pour être pardonné ?
En fait non, parce que je souffre de commettre mes méfaits.
Que Dieu lise en mon cœur…