Les dépenses compulsives : mon témoignage.

Publié le par La Rédaction de kenose.com

Nous nous sommes rendus compte que des internautes arrivent accidentellement sur notre site en tapant « dépenses compulsives » sur le fameux moteur de recherche. Et ces internautes lisent ensuite beaucoup de nos articles. Alors tout naturellement, nous avons décidé de faire un autre article sur le sujet. Lorsqu’on est un flambeur maladif qui se soigne comme je le suis, il faut déjà avoir une bonne situation à la base sans quoi le système vacille immédiatement. Si vous partez d’une situation correcte, il vous faut alors constituer un pouvoir d’achat. Ca commence souvent par la liquidation de l’argent que vos parents ont mis pour vous à la sueur de leur front sur un compte épargne à votre nom. Puis l’on arrive très rapidement à aller négocier son droit de découvert à la banque : pour moi 3 100 euros sur quinze jours consécutifs mais on me laisse très souvent le loisir d’aller à 60 jours. Là, attention, l’apparence fait la différence autant que ce qui rentre effectivement sur votre compte. Vous êtes un prédateur de fric et non un mendiant. La différence est capitale. Il faut être sapé costard cravate rutilant, parfumé comme il faut, cosmétique pour une belle peau rasée de près, une coupe de cheveux irréprochables et je suis allé jusqu’à la manucure… Ma banquière ne m’a jamais vu autrement que sapé comme un cadre d’une entreprise du CAC 40. Chaque détail compte. C’est notre société qui veut ça. Il faut choisir une agence de taille modeste et demander avec la plus grande confiance du monde à être reçu par la directrice. Ca marchera à tous les coups. Si on vous propose un rendez-vous. Répondez que vous êtes en clientèle dans les jours qui vont suivre et que vous ne disposez que du moment présent pour gérer votre compte. Et hop, le prédateur est en marche. Entrer dans le jeu de la séduction commerciale de cette personne qui se réjouit d’ouvrir un compte ou de vous refourguer un nouveau produit d’autant que c’est la directrice, jouer la proximité en répétant souvent son nom comme si vous la connaissiez depuis toujours. Ne la quittez pas du regard et aller dans son sens à chaque fois qu’elle vous vante un produit. Si elle vous ennuie à mourir, commencer à détourner la conversation. La personne dont je vous parle portait des lunettes de grande marque, dont le design était plutôt osé pour son âge, je lui ai fait parler de mode pendant une demi-heure. Bref ! Je repars avec quelques actions (qui ont cartonnées d’ailleurs), la carte Premier en différée (près de 20 euros de cotisation par mois rien que pour la carte) et une réserve d’argent de 4 000 euros aujourd’hui porté à 12 000. Là, vous pouvez commencer à vivre des sensations fortes, maladives bien sûr. Après c’est chacun son truc. Moi : fashion-victim, fringues, parfumerie, bijoux, gadget high tech, livres achetés chez les antiquaires, grands restos, vins de grands crus, champagne, coke, suite dans les hôtels en bonne compagnie, voyages… j’en passe et des meilleurs. Puis vient l’engrenage, en une semaine, j’ai ouvert des réserves d’argent dans 4 établissements de crédit. Tout a été accepté en même temps. Pas la peine de vous expliquer pourquoi il fallait que je fasse les démarches en même temps. Sinon trois au moins auraient refusé. Il y en a pour 15 000 euros environ. Règle d’or pour un flambeur : à ce stade, si tu ne sais pas jongler en faisant basculer de l’argent d’un compte à un autre c’est la fin. Aujourd’hui, aucun établissement ne m’a mis sur sa liste noire et pour cause, je n’ai jamais manqué un prélèvement. Je suis un pur produit de la société de consommation, le parfait pigeon. Je ne veux même pas savoir combien je paie d’intérêt par an, certainement de quoi loger un sans abri à l’hôtel pendant trois mois. En fait, je suis ruiné mais je gère le système de sorte que les réserves se reforment et qu’au bout de quelques mois les pires tentations reviennent. Je suis quand même obligé de parler de l’excitation qu’il y a à craquer du fric à profusion ! C’est pour cela que c’est une maladie. Je suis aujourd’hui suivi par un excellent thérapeute que je salue au passage et j’ai décidé de suivre le Christ pour réapprendre le vrai sens de la vie et des choses qui ont réellement de la valeur. (Pour les futurs critiques des crétins qui se reconnaîtront, je n’essaie pas de vous faire aller à la messe tous les dimanche. Alors soyez un peu plus inventif. Le sujet ce sont les dépenses compulsives et non la formation d’une secte. Putain ! Qu’il m’est difficile de prier pour vous par moment.) Si vous voulez que je continue à parler de cette maladie grave et contagieuse que je connais très bien faites-le nous savoir. Nous sommes à votre disposition. Kyrie eleison.

 

Petite anecdote : nous avons été contacté par une journaliste de Tf1 pour un reportage sur ce sujet. On a demandé combien et l’on n’a plus jamais eu de nouvelles mais ça nous fait toujours énormément marrer. Elle s’appelle Nathalie Klin pour ceux qui douteraient de nos propos. Allez dans la Paix du Christ et faites du bien autour de vous en donnant de ce que vous êtes et non en faisant luire votre carte bleue.          

 

Publié dans Chroniques...

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