Adoration nocturne de la Sainte Eucharistie.

Publié le par La Rédaction de kenose.com

Pour des raisons de planning, je me suis  rendu à la messe de 11h00 à St F. Puis, le soir je devais retrouver une amie pour la messe de 19h00 au S., suivie d’une adoration eucharistique nocturne dans une crypte. C’est là que l’incident s’est passé. Au bout d’une heure de chants et de prières, mes pensées commençaient à se bousculer avec une ritournelle alarmante me demandant avec fermeté « que fais-tu ici ? Va-t’en, tu n’as rien à faire avec ces gens ! ». Mon amie sentant que quelque chose me troublait me demanda ce qui se passait. Je lui répondis que j’allais partir sur le champ. Elle me dit alors de ne surtout pas obéir à ce « dépêche-toi de t’en aller ! ». Mon angoisse allait grandissante. « L’animatrice » de l’adoration demanda aux fidèles de créer une chaîne en « imposant » (c’est le mot qu’elle a prononcé et qui pour moi ne devrait pas s’appliquer entre fidèle. Bref) en imposant donc les mains sur ses voisins respectifs. La chaîne formée, j’ai aussitôt craqué et me suis effondré en larme durant quinze très longues minutes. Les plus longues de mon existence. J’avais les tripes dans le plus grand désordre et le cœur brisé. Les personnes qui me connaissent un peu savent que je suis excessif dans mes émotions. Ils savent que je suis timide mais aussi capable d’entrer dans de violentes colères. Je suis incapable d’expliquer le pourquoi de ce qui m’est arrivé. C. « l’animatrice » est venue à ma rencontre et m’a demandé de l’accompagner dans une pièce à l’écart des autres fidèles. J’ai d’abord refusé puis je préférais finalement aller verser mes larmes avec moins de regards dans ma direction puisqu’il m’était impossible de fuir. Elle m’expliqua qui elle était et ce qu’était leur mouvement, très brièvement car elle voyait bien que j’étais incapable de raisonner tant j’étais ému. Elle me demanda l’autorisation de prier à haute voix pour moi. Pourquoi aurais-je refusé qu’une personne de plus prie pour moi ? Sa prière était très belle même si je ne me souviens pas de ce qu’elle a pu dire surtout qu’elle a terminé sa prière en araméen. Durant sa prière, je me suis vu tenir fermement le pied de la Croix. Elle me demanda si j’allais mieux, je lui ai mentie. Je suis revenu devant la Présence réelle de Jésus. J’étais déconnecté de l’ambiance festive qu’il y avait autour de Lui. J’ai récité en moi-même une dizaine de « Je vous salue Marie » puis me suis levé et suis parti. Aujourd’hui je me suis levé à 4h du matin comme toujours. J’ai une migraine affreuse (alors que je ne suis pas du tout sujet aux migraines mais plutôt aux insomnies, c’est une première), j’ai le cœur éclaté en milliers de morceaux. Un peu comme un homme qui aurait perdu un proche. Mais j’exagère certainement un peu. C’est encore tellement vif. J’ai déjà pleuré durant les homélies du Père L., ou encore devant une représentation de la Vierge Marie mais avec la plus grande discrétion et cela sans que ça me fasse du mal. Je ne sanglotais pas, c’était juste des larmes qui coulaient. Je me sentais plutôt en « état de grâce ».  Hier alors que je commençais à sortir la tête de l’eau à force de prières, j’ai fait un retour en arrière de six mois au moins de doutes et d’angoisses. Vous allez penser que je dramatise et c’est peut-être le cas. Mais croyez-moi, je vis particulièrement mal ce qui s’est passé hier et refuse l’idée même d’essayer de comprendre les raisons de cet incident. Il y a trop de pistes. En tout cas, je ne risque plus de remettre les pieds dans cette crypte tant ça m’a traumatisé. Je vais continuer à prier de mon côté et dans notre belle paroisse habituelle ainsi que sur notre modeste blog. Je ne comprends pas pourquoi ma conversion se fait dans une telle douleur ! Peut-être parce que j’aspire à servir l’Eglise et que ça ne plait pas à tout le  monde. Je m’accroche mais je suis épuisé par tant de difficultés. Aujourd’hui, je n’irai pas travailler. Je n’en ai pas la force. A mes risques et périls ! Je vais multiplier les prières, certainement jeûner durant toute la journée pour ne pas vaciller. Aucun autre chroniqueur n’écrira aujourd’hui par solidarité. Je les en remercie, je sais aussi que je suis le garant de l’équilibre moral et spirituel de l’équipe et que je dois montrer que cet incident ne nous touchera pas plus que ça. C’est la première fois que je ne trouve vraiment pas de prières pour conclure alors, je vais juste dire comme l’a fait Sœur Faustine autrefois : « Jésus, j’ai confiance en Toi. » L.R de la rédac de kenose.com

 

Arrière Satan ! Marie passe devant !   

 

Publié dans Chroniques...

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